Martin Bouygues
Président Bouygues | |
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Président-directeur général Bouygues | |
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Nom de naissance |
Martin Pierre Marie Bouygues |
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Monique Tézé (d) |
Fratrie |
Corinne Bouygues (d) Nicolas Bouygues (d) Olivier Bouygues |
A travaillé pour |
Bouygues (depuis ) |
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Distinctions |
Martin Bouygues, né le à Suresnes (Seine), est un homme d’affaires et un dirigeant d’entreprise milliardaire français, un des fils de Francis Bouygues. Il est le président-directeur général du groupe Bouygues entre 1989 et 2021, cédant le poste de directeur général à Olivier Roussat mais conservant le poste de président.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est le benjamin des quatre enfants de Francis et Monique Bouygues[1].
Il a étudié à Gerson, établissement privé du 16e arrondissement de Paris. Dans sa classe de 8e se trouvait le futur homme d'affaires Vincent Bolloré[2]. Il a le baccalauréat pour tout diplôme[3].
Son fils aîné Edward Bouygues devient en le directeur de la stratégie de Bouygues Telecom[4], puis en 2022 en devient le président.
Débuts
[modifier | modifier le code]Il entre dans le groupe Bouygues en 1974 en qualité de conducteur de travaux, avant d’exercer des fonctions à la direction commerciale de l’entreprise[5]. En 1978, il fonde la société Maison Bouygues, spécialisée dans la vente de maisons individuelles sur catalogue. En 1982, il devient administrateur de Bouygues. En 1984, il participe à l’acquisition de la société de distribution d’eau SAUR. En 1987, il est nommé vice-président de Bouygues. Il a également participé au chantier du forum des Halles[1].
Alors que tout le monde attendait le fils aîné, Nicolas Bouygues, ingénieur de l'École centrale Paris (comme le père Francis Bouygues et le grand-père Georges Bouygues) c’est Martin, moins diplômé (de niveau baccalauréat) mais présentant des facultés d’adaptation et au relationnel plus facile[6], qui obtient, le , le poste de PDG de l'entreprise. Son frère aîné n’aurait en effet pas réussi à s’entendre avec son père pour obtenir ce poste[7],[3]. Âgé de 37 ans, Martin Bouygues devient ainsi le plus jeune PDG du CAC 40[1].
Le , il annonce la scission du poste de PDG lors de l'assemblée générale du groupe Bouygues. Il conserve le poste de président, mais cède celui de directeur général à Olivier Roussat[8].
Marié à Melissa, un ancien mannequin, rencontrée aux États-Unis[1], Martin Bouygues est le père de trois enfants[9] : Edward, William et Charlotte[10]. Depuis le , Edward Bouygues a rejoint le conseil d’administration du groupe Bouygues en compagnie de son cousin Cyril[11], fils d’Olivier Bouygues, en tant que représentants permanents de SCDM »[12].
Gestion
[modifier | modifier le code]Dans les années 1990, Martin Bouygues développe les activités du groupe autour de trois pôles, la communication (TF1, LCI), la construction et les télécoms, notamment à l’international.
Dans les années 2000, il décide de renforcer les participations du groupe dans ces secteurs stratégiques, via ses filiales Bouygues Telecom et Colas[réf. nécessaire].
Il prend aussi des décisions de gestion stratégiques difficiles, comme, entre autres, le refus des conditions d’attribution de la licence UMTS en 2001[13] ou le rapprochement avec Alstom, société spécialisée dans le secteur des transports, et de la production d’énergie, en 2006.
Ascension
[modifier | modifier le code]Martin Bouygues est à l’initiative des lancements de Bouygues Telecom (1994), de LCI (1994), de TPS (1996), mais c’est en repoussant la tentative de raid de Vincent Bolloré en 1997 qu'il parvient à se faire reconnaître comme digne successeur de son père.
Entré au capital fin 1997, Vincent Bolloré (qu'il connaissait depuis l’école Gerson à Paris où ils avaient fréquenté la même classe de CM1[14]), a rapidement remis en cause sa gouvernance, en contestant dès mars les comptes 1997 du groupe Bouygues. Le conflit n'aura de cesse de s’intensifier jusqu’au rachat de la part de Vincent Bolloré, pour une valeur de 580 millions d’euros, par la holding Artemis de François Pinault, en . Vincent Bolloré encaisse dans cette transaction une plus-value de 230 millions d’euros. L'antipathie est persistante et Martin Bouygues ne sera pas présent au mariage de sa nièce (fille de Nicolas Bouygues) avec le fils de Vincent Bolloré[14].
Il arrive 9e au classement Challenges des patrons les plus performants du CAC 40 en 2014[15]. En , la Harvard Business Review classe Martin Bouygues 6e dans le classement général des patrons les plus performants au monde[16],[17].
Autres mandats
[modifier | modifier le code]Il détient également d’autres mandats au sein du groupe Bouygues[18] :
- Administrateur de TF1 depuis le
- Membre du conseil d’administration de la Fondation d’entreprise Francis Bouygues
En dehors du groupe Bouygues, il est en outre :
- Président de la société SCDM[19]
- Membre du conseil d’administration de la Fondation Skolkovo, chargé de la gestion de la Silicon Valley russe[20]
Vie privée
[modifier | modifier le code]- Il fut, avec Bernard Arnault, le témoin du second mariage de Nicolas Sarkozy ainsi que le parrain de son fils Louis[21]. Il a été invité à la réunion du Fouquet's du 6 mai 2007, le soir de l'élection de Nicolas Sarkozy.
- Sa mort a été annoncée le [22] par l'AFP avant d'être formellement démentie quelques minutes plus tard[23].
- Il s'est fait construire un château sur un domaine de chasse en Sologne[1].
- Avec son frère Olivier, il possède deux domaines viticoles dans le Bordelais, Château Montrose et Château Tronquoy-Lalande, ainsi que le Clos Rougeard, un domaine réputé du Val de Loire[24],[3]. Il est également propriétaire du domaine Henri Rebourseau depuis 2018[25].
- Il a plusieurs fois été mis en examen dans des affaires d'abus de bien sociaux, avant d'être blanchi[1].
- Son fils William et sa fille Charlotte siègent au conseil d’administration du groupe depuis 2018[26],[27].
- Sa fille Charlotte a épousé Charles Guyot, dont la sœur Géraldine est mariée au fils de Bernard Arnault, Alexandre Arnault[28].
Revenus
[modifier | modifier le code]D’après le classement de Challenges, il est le 9e patron le plus performant du CAC 40 en 2014[15]. En 2013, il figure 39e au classement des salaires des patrons du CAC 40[29]. En 2012, en choisissant de renoncer à sa part variable[30], sa rémunération est diminuée de près de 60 % pour atteindre 920 000 €. Il représente avec son frère Olivier la 37e fortune de France avec plus de 2,2 milliards d'euros en 2023[31].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur (décret du )[32]
- Chevalier de la Légion d'honneur (décret du )[33]
- Officier de l'ordre national du Mérite (décret du )[34]
- Chevalier de l'ordre national du Mérite (décret du )
- Grand officier de l'ordre national (Côte d'Ivoire) en [35]
- Membre du Club des Cent
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bertille Bayart, « Martin Bouygues sur tous les fronts », Le Figaro Magazine, semaine du 4 juillet 2014, p. 44-52.
- Martine Orange, « Les huit mois d'assaut de Vincent Bolloré contre l'empire Bouygues », sur Le Monde, (consulté le ).
- Raphaëlle Bacqué, « Martin et Olivier, les frères d’armes de l’empire Bouygues », sur Le Monde, (consulté le ).
- Raphael Balenieri, « Edward Bouygues rejoint le comité de direction de Bouygues Telecom », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- « Martin BOUYGUES sa biographie économique », sur abcbourse.com (consulté le )
- Les Échos - Martin Bouygues, le réveil de l'ours Le ciment du management compense les aléas du capital.
- Article du journal Le Point - 17 janvier 2007.
- « Bouygues : Martin Bouygues abandonne ses fonctions de directeur général », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Martin Bouygues, derniers défis », sur lejdd.fr via Wikiwix (consulté le ).
- « Martin Bouygues lance sa succession », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- « Martin Bouygues fait entrer son fils et son neveu au conseil d'administration du groupe », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Conseil d'administration du groupe Bouygues », sur bouygues.com (consulté le ).
- « Le dossier UMTS est une calamité européenne » - Interview publiée dans Le Figaro daté du 29 septembre 2001.
- JDNet - Martin Bouygues a la rancune tenace envers Vincent Bolloré.
- Challenges - Le classement 2014 des patrons les plus performants de France.
- Trois Français dans le top 10 des grands patrons les plus performants au monde, Challenges, 24 octobre 2017.
- The Best-Performing CEOs in the World 2017, Harvard Business Review, november-december 2017 issue.
- CV officiel sur Bouygues.com.
- « Bouygues : la société SCDM détient plus de 25 % des droits de vote », capital.fr, 16 août 2008.
- de 2010 à 2019 (page 183 du Document d'enregistrement Universel publié par le groupe Bouygues).
- « Les petits secrets de Martin Bouygues, le P-DG du Groupe Bouygues », Capital.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Martin Bouygues : « Mieux vaut apprendre sa mort de son vivant ! ».
- « Retour sur la fausse mort de Martin Bouygues », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Les frères Martin et Olivier Bouygues se mettent au vin bio », Challenges, 26 juin 2017.
- « Vin : Martin Bouygues met la main sur le domaine Henri Rebourseau », sur Les Échos, (consulté le )
- Composition du Conseil d’Administration : William Bouygues.
- Composition du Conseil d’Administration : Charlotte Bouygues.
- Raphaëlle Bacqué et Vanessa Schneider, « Le clan Arnault ou la fabrique des héritiers », sur Le Monde, (consulté le ).
- Challenges - Classement : les salaires des patrons du CAC 40 2013.
- Ethics Board - Rémunération moyenne en baisse pour les dirigeants du CAC 40.
- Classement des plus grandes fortunes de France - journal Challenges.
- Décret du 13 juillet 2010 portant promotion et nomination
- Décret du 31 décembre 2001 portant promotion et nomination
- Décret du 15 mai 2006 portant promotion et nomination.
- http://ivoire.telediaspora.net/fr/texte.asp?idinfo=63059.
Liens externes
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- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Le conflit Bouygues/Bolloré sur L'Expansion
- (en) Martin Bouygues ()
- (en) Creative construction, The Economist, 2006-11-30. Explique comment les frères Bouygues, Martin et Olivier, sont parvenus à prendre le contrôle du groupe Bouygues dont le père ne possédait plus que 5 % en 1993 à sa mort.